ROSA BONHEUR 1822 - 1899Prologue August 25 2015, in the heart of the French capital, activists change the name of 40 streets by women’s names, putting the “dames” in front of Notre-Dame (!) “Rue de Harlay” re-named “Rue Florence Arthaud” and the “Pont Saint-Michel” became “Pont Toni Morisson”. Without forgetting female artists: “Camille Claudel instead of “Massillon” and “Niki de Saint-Phalle" on the “Quai aux fleurs”. This is also a reaction to the fact that currently only 2,6% of all streets and squares apparently have a woman’s name. 1897 - in that year the doors of the “beaux-arts” school in Paris, created a century prior, are finally opened to young women. However, they are not granted access to the workshops nor competitive examinations. Only courses in perspective, anatomy, art history are accessible to the women that have fulfilled general admission requirements. Rosa Bonheur, the first female artist to receive the legion of honour, studies then outside of the establishment with her father who was a drawing professor. A few years later, her painting “The Horse Fair” gets her international recognition. She leaves for England and the United States to present her artwork that will end up in the New York Metropolitan Museum. Today, an important representation of her work is part of the remarkable collections at the Orsay Museum. Rosa Bonheur is not only the trendy bar at the Buttes Chaumont nor the eponym barge to chill in the summer on the banks of the River Seine. Rosa Bonheur is a personality. A woman that was wearing trousers, judged more practical, under her painter’s coat. An avant-garde feminist with a proud ambition for the gender she belonged to, sex that she glorified and would support its independence until her last days. She earned her living alone and never married: “I know there might be husbands with noble character that are the first to bring out their wives’ merits, but they are rare!” Karine Tissot Scroll down for French version |
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ROSA BONHEUR 1822 - 1899 |
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Prologue 2015 – 25 août, au cœur de la capitale française, des militants renomment 40 rues par des noms de femmes, plaçant ainsi les dames devant Notre-Dame ( !) La "Rue de Harlay" est rebaptisée "Rue Florence Arthaud" et le "Pont Saint-Michel" est devenu "Pont Toni Morisson". Sans oublier les femmes artistes : "Camille Claudel" à la place de "Massillon" et "Niki de Saint-Phalle" sur le "Quai aux fleurs". Cette démarche réagit notamment au fait qu’actuellement, seules 2,6% voies et places parisiennes porteraient un nom de femme. 1897 – Cette année-là, les portes de l’École des beaux-arts de Paris, créée déjà un siècle plus tôt, s’ouvrent enfin aux jeunes femmes. Elle ne leur autorise toutefois pas l’accès aux ateliers et aux concours. Seuls les cours de perspective, d’anatomie, d’histoire de l’art sont possibles pour autant que ces dames "aient bien rempli les conditions d’admission." Rosa Bonheur, première femme artiste à être décorée de la Légion d’Honneur, se forme donc hors du système, auprès de son père, professeur de dessin. Quelques années plus tard, sa peinture Le Marché aux chevaux lui permet une reconnaissance qui dépasse largement les frontières de son pays. Elle part en Angleterre, puis aux Etats-Unis présenter sa toile qui finira dans la collection du Metropolitan Museum de New York. Nombre de ses œuvres font partie aujourd’hui des remarquables collections du Musée d’Orsay. Rosa Bonheur n’est donc pas simplement le bar trendy des Buttes de Chaumont ou la péniche éponyme amarrée sur les berges de la Seine "pour chiller tout l’été". Rosa Bonheur, c’était une personnalité. Une femme qui portait le pantalon qu’elle jugeait plus pratique sous la blouse de peintre. Une féministe avant l’heure qui se faisait une "fière ambition pour le sexe auquel [elle se faisait] une gloire d’appartenir et dont [elle] soutiendrai[t] l’indépendance jusqu’à [son] dernier jour." Elle gagnera sa vie seule et ne se mariera jamais: "je sais bien, parbleu, qu’il peut exister quelque époux d’une plus noble trempe qui sont les premiers à faire ressortir les mérites de leur femme, mais ils sont si rares ! " Karine Tissot Défiler vers le haut pour la traduction anglaise |